La molécule HHC fait beaucoup parler d'elle en ce moment. Il s'agit d'une molécule synthétique dérivée du THC ou du CBD. Elle présente la particularité de provoquer des effets similaires à ceux du THC en moins puissant, et surtout sans être illégal en France. En effet, le HHC n'est pas inscrit sur la liste des stupéfiants, contrairement au THC. Mais quels sont les risques liés à la consommation de HHC ? Est-ce que le HHC est addictif ? Voici quelques éléments de réponse.
Les effets du HHC
Le HHC est un agoniste des récepteurs CB1 et CB2 du système endocannabinoïde (voir : qu'est ce que le HHC ?), tout comme le THC. Cela signifie qu'il se fixe sur ces récepteurs et modifie leur activité, entraînant des effets sur le cerveau et le corps. Le HHC peut ainsi avoir des effets relaxants, euphorisants, analgésiques, anti-inflammatoires, anti-nauséeux ou encore stimuler l'appétit. Le HHC peut également provoquer des effets indésirables en surdose, tels que des troubles de la concentration, de la coordination, ou encore de l'anxiété.
La durée et l'intensité des effets du HHC dépendent de plusieurs facteurs, comme la dose consommée, la méthode d'administration (fleur HHC, huile HHC, résine HHC, vape HHC...), le métabolisme individuel ou encore la tolérance du consommateur. En général, les effets du HHC apparaissent rapidement après l'inhalation (quelques minutes) et durent entre 2 et 4 heures. Après ingestion orale (huile, gélule...), les effets sont plus tardifs (30 à 90 minutes) mais plus durables (jusqu'à 8 heures).
L'addiction au HHC
La dépendance est un phénomène complexe qui implique des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. On distingue généralement deux types de dépendance : la dépendance physique et la dépendance psychique.
La dépendance physique se caractérise par l'apparition d'un syndrome de sevrage lorsque l'on arrête ou réduit sa consommation d'une substance. Le syndrome de sevrage se manifeste par des symptômes physiques désagréables, comme des tremblements, des sueurs, des nausées, des douleurs ou encore des troubles du sommeil.
La dépendance psychique se caractérise par un besoin irrépressible de consommer une substance pour ressentir ses effets ou éviter un mal-être. La dépendance psychique s'accompagne souvent d'une perte de contrôle sur sa consommation, d'une négligence de ses activités habituelles ou de ses relations sociales, ou encore d'une poursuite de sa consommation malgré les conséquences négatives sur sa santé ou sa vie.
Mais alors, le HHC peut-il entraîner une dépendance physique ou psychique ? Il n'existe pas encore assez d'études scientifiques sur le sujet pour répondre avec certitude à cette question. Toutefois, on peut s'appuyer sur les connaissances actuelles sur le THC pour émettre quelques hypothèses.
Le THC peut induire une dépendance physique chez certains consommateurs réguliers ou excessifs. Le syndrome de sevrage au THC est généralement léger et transitoire, mais il peut être inconfortable et perturber le quotidien. Il se traduit par des symptômes tels que l'irritabilité, l'agitation, l'anxiété, la dépression, l'insomnie, les rêves intenses, les maux de tête ou encore les troubles digestifs. Le HHC étant bien moins puissant que le THC on imagine qu'il peut avoir ces effets en plus léger.
Le HHC augmente t'il la dopamine ?
Le HHC et le THC et agissent sur les mêmes récepteurs du système endocannabinoïde situés dans le cerveau. Ces récepteurs sont impliqués dans la synthèse de la dopamine, l'hormone du bonheur. Ainsi, le HHC peut provoquer des effets similaires au THC, tels que :
- Une sensation de bien-être, d'euphorie et de plaisir
- Une atténuation des douleurs
- Une détente musculaire et cérébrale
- Une créativité décuplée
Le HHC est donc susceptible d'augmenter la dopamine dans le cerveau, ce qui peut avoir des conséquences positives ou négatives selon les individus et les doses consommées. Il faut aussi être prudent quant à la qualité du HHC et sa consommation, car il s'agit d'une molécule de synthèse qui n'a pas fait l'objet de nombreuses études scientifiques.
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