Mis à jour le 27 mai 2027 :
Le H4CBD est désormais officiellement interdit par l'ANSM à compter du 3 juin 2024.
Le H4CBD est une molécule issue du CBD, qui fait partie de la famille des cannabinoïdes. A contrario du THC, le H4CBD n'a pas d'effet euphorisant ou planant. Il est utilisé pour ses effets plus puissants que ceux du CBD, notamment pour soulager la douleur, l'anxiété ou l'épilepsie. Mais qu'en est-il de sa légalité et de sa détection lors d'un contrôle routier ou professionnel ? Nous allons vous dire tout ce dont vous devez savoir sur le test salivaire et le H4CBD.
Le H4CBD, une substance à ne pas confondre avec le THC
Le H4CBD est un cannabinoïde synthétique, c'est-à-dire qu'il est fabriqué en laboratoire à partir d'autres composés chimiques. Il n'est pas présent naturellement dans le chanvre ou le cannabis. Il a été conçu pour imiter les effets du CBD, un autre cannabinoïde qui a des vertus médicinales, ces deux molécules ne sont pas du tout associé au THC qui lui est illégal et recherchée lors des contrôles.
Le H4CBD se distingue du CBD par sa structure moléculaire, qui lui confère une plus grande affinité avec les récepteurs du système endocannabinoïde, responsables de la régulation de nombreuses fonctions physiologiques. Le H4CBD se lie donc plus facilement à ces récepteurs, ce qui lui permet d'avoir des effets plus puissants et plus durables que le CBD.
Il se différencie également du THC par son absence d'effet psychoactif. Le THC agit sur les récepteurs CB1, situés principalement dans le cerveau, et provoque une altération de la perception, de l'humeur et de la mémoire. Le H4CBD n'agit pas sur ces récepteurs, il interagit avec les récepteurs CB2, que l'on retrouve dans le système immunitaire et le système nerveux périphérique. Il n'a donc pas d'impact sur la conscience ou les capacités cognitives.
Le H4CBD, une substance à ne pas confondre avec le THC
Le contrôle salivaire ou urinaire est un moyen de dépister la consommation de substances illicites ou dangereuses pour la conduite ou le travail. Il peut être effectué lors d'un contrôle routier aléatoire ou ciblé, lors d'un accident de la circulation ou lors d'une infraction au code de la route. Il peut également être réalisé dans le cadre d'un contrôle médical ou professionnel, à la demande de l'employeur ou du médecin du travail.
Le test salivaire consiste à prélever un échantillon de salive à l'aide d'un bâtonnet que l'on place dans la bouche pendant quelques minutes. Le test urinaire permet de recueillir un échantillon d'urine dans un flacon stérile. Les échantillons sont ensuite analysés par un dispositif électronique ou par un laboratoire agréé.
Le test salivaire ou urinaire permet de détecter la présence de plusieurs substances, telles que l'alcool, les opiacés, les amphétamines, la cocaïne ou le cannabis. Il indique si la personne a consommé ces substances dans les heures ou les jours précédant le contrôle.
La consommation de H4CBD entraîne-t-elle un résultat positif ?
C'est une réponse difficile à donner, car elle dépend du type de test utilisé et de la sensibilité du dispositif. En effet, il existe plusieurs générations de tests salivaires ou urinaires, qui ne sont pas tous capables de distinguer le H4CBD du THC ou du CBD.
Les tests salivaires ou urinaires les plus anciens ne détectent que la présence globale de cannabinoïdes dans l'organisme, sans différencier les différentes molécules. Ces tests peuvent donc donner un résultat positif en cas de consommation de H4CBD, même si celui-ci n'est pas interdit par la loi. Les tests salivaires ou urinaires les plus récents sont plus spécifiques et plus sensibles. Ils peuvent identifier le THC, le CBD et le H4CBD de manière distincte. Ces tests peuvent donc donner un résultat négatif en cas de consommation de H4CBD, à condition que la quantité ingérée soit inférieure au seuil de détection.
Il est donc difficile de prévoir avec certitude le résultat d'un test salivaire ou urinaire en cas de consommation de H4CBD. Il est préférable de vous renseigner sur la réglementation du pays où vous vous trouvez, ainsi que sur le type de test utilisé par les autorités ou les employeurs.
Quels sont les risques encourus en cas de test positif ?
En cas de test positif à un contrôle salivaire ou urinaire, les conséquences peuvent être graves, tant sur le plan juridique que sur le plan professionnel. Il faut connaître les risques encourus et les moyens de se défendre.
Si le test positif concerne le THC, la personne est considérée comme ayant commis une infraction à la législation sur les stupéfiants. Elle peut être sanctionnée par une amende, une suspension, voir un retrait du permis de conduire, ou une peine de prison. Elle peut également être soumise à une obligation de soins ou à un suivi médico-psychologique.
Si le test positif concerne le H4CBD, la situation est plus complexe, car la législation sur cette substance n'est pas harmonisée au niveau international. Certains pays considèrent le H4CBD comme une substance licite, d'autres comme une substance illicite, et d'autres encore comme une substance soumise à autorisation ou à prescription médicale.
En cas de test positif au H4CBD, la personne doit donc pouvoir prouver qu'elle a consommé cette substance dans un cadre légal et qu'elle n'a pas mis en danger sa sécurité ou celle des autres. Elle peut s'appuyer sur des documents attestant de l'origine, de la composition et de la qualité du produit qu'elle a utilisé, ainsi que sur des certificats médicaux justifiant son usage thérapeutique. En cas de doute ou de contestation, il est recommandé de faire appel à un avocat spécialisé dans le droit des stupéfiants, qui pourra défendre les droits et les intérêts de la personne concernée.
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